• Qu’est-ce qui fait que l’on est malheureux ?

    Nous sommes malheureux parce que nous avons des attentes sur tout et sur tout le monde.

    Attente non réalisée à frustration à colère

    Qu’est-ce qu’une attente : c’est une vision que nous avons de la façon dont une situation doit se passer, si ça correspond, nous sommes satisfaits et donc heureux, si ça ne correspond pas, nous sommes frustrés et donc malheureux.

    Le problème est que nous avons élaboré un seul scénario dans notre tête. Or, chaque fois que l’on crée un scénario sur la façon dont cela devrait se passer, si cela ne se passe pas de la façon dont nous l’avons imaginé, nous sommes malheureux, nous allons mettre en place des comportements liés à la déception, qui risquent de se transformer en colère, ce qui va générer une énorme frustration.

    Pour éviter cela, il faut remplacer nos attentes par la notion de « préférences ».

    Quelle est la nuance : j’établis le même scénario, qui est seulement un souhait et non pas un impératif, et si cela ne se passe pas comme je le souhaite, je trouve une alternative qui va me donner une autre forme de satisfaction. La notion de « préférence » implique qu’il y ait plusieurs options afin de de ne pas s’enfermer dans un schéma et de laisser la porte ouverte à d’autres satisfactions.

    Il faut donc remplacer la notion « d’attente » par la notion de « préférence », ce qui va simplifier la vie et réduire considérablement le niveau de frustration et donc de colère.

    Lorsque ce qui se produit correspond à ce que l’on avait imaginé, cela s’appelle la « synchronicité situationnelle » en neurosciences, mais si ça ne correspond pas : ce n’est pas grave, j’ai d’autres options qui me permettront de me sentir bien quoi qu’il arrive.

    Il faut se poser les questions suivantes :

    ·         J’ai des attentes envers qui ?

    ·         Quel type d’attentes ?

    ·         Quelle serait ma préférence dans cette situation-là ?

    ·         Si ça ne se passe pas comme je le souhaite : quelle serait ma 2ème préférence, et éventuellement ma 3ème préférence ?

    Il ne faut pas se focaliser sur un seul scénario possible, mais il faut construire une palette de scénarii.

    Attentes versus Préférences

     

     

     

     

     

     

     

     

    Citation : « je ne suis pas dans ce monde pour vivre en fonction de vos attentes et vous n’êtes pas dans ce monde pour vivre en fonction des miennes» Bruce Lee.


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  • Le déclencheur de la colère est la perception d’une situation comme dévalorisante ou menaçante pour soi ou les siens, à l’encontre de nos idées, de nos croyances et de nos valeurs. Le but de la colère est de se défendre contre cette menace.

    La colère peut avoir un effet positif. Elle peut par exemple amener l’autre à se soumettre, ce qui à court terme peut être un gain. Elle peut l’informer de l’importance des enjeux pour nous. Elle peut d’ailleurs nous aider nous-mêmes à en prendre conscience.

    Cela peut être agréable d’être en colère, surtout dans le contexte où c’est sans danger et où il n’y a pas de conséquences à long terme. Ce n’est pas toujours le cas. La colère peut également motiver une personne à développer des habiletés dont elle a besoin pour prouver qu’elle a raison et que l’autre a tort. Pensons à celui qui poursuit de longues études pour prouver sa valeur à ses parents.

    La colère, comme les autres émotions, peut être déguisée (humour, bouder) et déplacée (s’en prendre à un plus faible). Pensons aux bouc-émissaire...

    Les personnes insécures quant à leur identité et à leur valeur personnelle sont plus vulnérables à la colère. Elles réagiront fortement à des situations ambiguës qui laisseraient d’autres indifférentes. Certaines personnes sont plus exposées aux injustices. D’autres ont développé des croyances qui les amènent à évaluer les gens comme agressants et insultants, même lorsque ces personnes n’ont rien fait qui justifie ces perceptions. C’est le domaine des préjugés et des stéréotypes.

    Que faire face à la colère ? Il y a une tendance naturelle à réagir par la vengeance, ce qui ne favorise pas la résolution de problème. On peut être porté à croire que la démolition ou la neutralisation de celui que l’on considère digne de blâme maintiendra notre intégrité et soulagera nos blessures. La colère exprimée sous forme de violence risque toutefois d’éloigner les gens, de les amener à se venger, à saboter nos projets et à se liguer contre nous. Le contrôle de la colère est un enjeu social important, indispensable à une vie sociale stable et paisible.

    Tavris (1989) rapporte avec raison que le fait de contenir sa colère n’amène pas de problèmes corporels ou psychologiques. Elle se dissipe progressivement sans faire de dommage. C’est lorsque la colère est provoquée de façon récurrente ou continue qu’il y a une menace pour la santé et pour la qualité des relations.

    La principale stratégie pour la gestion de la colère consiste à réévaluer la situation induisant la colère, de faire preuve d’empathie envers le problème de la personne qui nous offense et de ne pas voir l’action de la personne comme une insulte personnelle. Pour enlever la provocation, il faut changer le sens qu’on lui donne et réévaluer son importance relative.

    La personne colérique aura également avantage à développer des façons non-violentes d’exprimer sa colère. Cela favorisera une réaction plus positive de l’entourage. En anticipant les effets négatifs de l’expression violente et en se rappelant les buts qui lui tiennent à coeur, il sera plus facile de se priver d’un soulagement explosif éphémère pour favoriser la satisfaction de ses besoins à plus long terme.


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