• Une approche « biomédicale »

    « le stress est la réaction de l’organisme face aux modifications, exigences, contraintes ou menaces de son environnement, en vue de s’y adapter » (Hans Selye)

    Une approche « psychosociale »

    « un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face » (accord national interprofessionnel sur le stress au travail, 2 juillet 2008)

    Qu’est-ce que le stress

    Bien que le processus d’évaluation des contraintes et des ressources soit d’ordre psychologique, les effets du stress ne sont pas, eux, uniquement de même nature. Ils affectent également la santé physique, le bien-être et la productivité.

    L’hyper-stress

    C’est une réaction de stress qui, par son intensité et/ou sa chronicité représente un risque important pour la santé de l’individu.

    Les 3 stades de la réaction au stress (Hans Selye)

    1.     Alarme : alerte, réflexe archaïque qui peut être salvateur mais également invalidant. Il est difficile d’agir dessus, il est nécessaire de l’accepter.

    2.     Résistance : Il est possible de résister aux pressions, mais pas dans la durée. La résistance peut engendrer une phase de surexcitation.

    3.     Épuisement : effondrement.

    Les modèles du stress

           Modèle de Karasek (1979) : Le rôle du contrôle et des marges de manœuvre.

           Les pressions psychologiques sont définies comme des fardeaux qui pèsent sur l’individu : Charge de travail, délais impératifs, cadence de travail, monotonie des taches, contraintes physiques…

           La marge de décision est définie comme la capacité de l’individu à répondre aux exigences. Permet de définir son environnement de travail : pouvoir de décider de la façon dont on va effectuer une tache, avoir la latitude de résolution de problèmes…  

    4 modèles :

    Le surmené : Pression psychologique élevée, marge de décision faible. (Fatigue, anxiété, dépression, épuisement, maladie psychique…)

    L’actif : Stress moyennement élevé. (Accroissement des connaissances, motivation accrue…)

    Le détendu : Stress faible, marge de manœuvre élevée. (Autonomie, pression faible…)

    Le passif : Marge de décision faible, pression psychologique faible. (Rejet des initiatives, démotivation, apprentissage négatif, perte de compétences…)

    Qu’est-ce que le stress

     

    Modèle de Siegrist : Le rôle de la reconnaissance au travail.

    Le stress résulte d’un déséquilibre entre efforts et récompenses.

    Qu’est-ce que le stress

    Effort extrinsèque : pression temporelle - fréquence des interruptions - niveau de responsabilité - dépassement horaires - accroissement de la charge de travail

    Effort intrinsèque : besoin de contrôle, d'approbation - esprit de compétition - irritabilité disproportionnée - incapacité à s'extraire du travail

    Récompense : retour d'estime (positif :respect, soutien adapté - négatif : traitement injuste) - gratification monétaire (salaires et avantages) - contrôle du statut (positif : perspectives de promotion - négatif : changement non désiré, insécurité de l'emploi, inconsistance du statut).

    Le stress peut s’entendre par :

    L’ensemble des réactions que les employés peuvent avoir lorsqu’ils sont confrontés à des exigences et à des pressions professionnelles ne correspondant pas à leurs connaissances et à leurs capacités, et qui remettent en cause leur aptitude à faire face.

    L’état de tension ou état de stress généré par la perception d’un déséquilibre entre contraintes et ressources.

    Les conséquences ou effets du stress sur la santé et sur la productivité.

    Le mécanisme : Les contraintes sont pathogènes lorsqu’elles sont :

    • Durables : état de stress chronique
    • Intenses : état de stress aigu (agression...)
    • Subies : les contraintes choisies sont souvent moins délétères
    • Multiples : l’accumulation des contraintes est un facteur aggravant.

    Les conséquences, les effets sur la santé

    Les premiers symptômes :

    Signes physiques : fatigue, douleurs, céphalées - troubles du sommeil, de l’appétit, de la digestion, problèmes cutanés - sensations d’essoufflement, d’oppression…

    Signes émotionnels : sensibilité, nervosité accrues, évaluations pessimistes, perte d’intérêt, de confiance en soi, anxiété, tristesse, sentiment de dévalorisation, de culpabilité, de honte…

    Signes cognitifs : troubles de la concentration, difficultés à prendre des initiatives ou des décisions, troubles de la mémoire, de l’attention…

    Signes comportementaux : modification des conduites alimentaires, comportements violents ou agressifs, isolement, consommation de toxiques, de médicaments, prise de risque…

    Atteintes à la santé à long terme

    ·         Pathologies cardio-vasculaires

    ·         Troubles musculo-squelettiques

    ·         Pathologies mentales communes : troubles anxieux, troubles dépressifs, troubles de l’adaptation - somatisations et troubles fonctionnels

    ·   Pathologies mentales spécifiques : épuisement professionnel (épuisement émotionnel, déshumanisation à l’autre, perte du sens de l’accomplissement de soi au travail) - syndrome de stress post traumatique.

    ·         A confirmer : diminution de la résistance aux infections, prématurité, maladies immuno-allergiques, désordres hormonaux…

    3 Types de stratégies d’adaptation face à ces symptômes :

    Réponses d’ordre émotionnel : expression de colère, inhibition ou rumination

    Réponses d’évitement : demande de changement de poste, arrêt de travail

    Recherche de solutions : réorganisation de son travail - mise en place d’une stratégie collective - mobilisation de personnes ressources (collègues, service de santé…)

    En cas d’échec : chronicisation de l’état de stress chronique - mise en péril de la santé physique et/ou mentale

    Les conséquences, effets sur le collectif

    ·         Dégradation de l’ambiance, du climat social,

    ·         Recul des liens de solidarité, d’entraide

    ·         Comportements de retour au prescrit,

    ·         Détérioration des modes de régulations…

    Les conséquences, effets sur l’organisation

    ·         Augmentation de l’absentéisme et du turnover,

    ·         Démotivation et diminution de la créativité,

    ·         Difficulté pour remplacer le personnel ou recruter,

    ·         Dégradation de la productivité, de la qualité, baisse performance,

    ·         Dégradation de l’image de l’entreprise,

    ·         Sabotage du travail, de l’activité,

    ·         Augmentation du nombre d’accidents du travail, d’arrêts maladie,

    ·         Dégradation de l’image de l’entreprise…

    => 50 à 60% de l’ensemble des journées de travail perdues en Europe seraient dues au stress. Selon une enquête de la Commission Européenne.


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