• Alliance de travail

    Historique du concept d’alliance

    •   Origines du concept

               le champ thérapeutique (importance du lien qui va s’établir entre le client et l’intervenant et du temps pour que ce lien s’établisse)

    •   S. Freud (1912,1913) l’alliance avant le transfert
    •   Concept d’alliance thérapeutique

        E. Zetzel (1956), R. Sterba(1934, « ego alliance »)/ contribution du client pour que l’analyse arrive à un résultat, importance des éléments de la réalité dans le travail thérapeutique et de la capacité du client de travailler au succès de l’intervention =>

    ›  => Concept d’alliance de travail (« working alliance »)

    R. Greenson (1965-67)relation positive entre le client et l’intervenant, ancrée dans le réel (≠ transfert, contre-transfert)

    C. Rogers (1957)L’ approche centrée sur la personne = empathie, congruence, acceptation inconditionnelle de la part de l’intervenant (la relation offerte par l’intervenant est une condition nécessaire et suffisante pour aider le client à résoudre ses problèmes) 

    Entreprise de collaboration entre 2 systèmes: celui de l’intervenant et celui du client pour que ces 2 systèmes soient en capacité d’investir psychologiquement la relation et collaborer pour qu’un changement se produise.

    Union, engagement mutuel E. S. Bordin (1979)

    1913  Freud : fait le lien entre l’intervenant et le patient dans la relation thérapeutique. Si l’intervenant manifeste au client un intérêt important, élimine les résistances et évite certaines erreurs, le client développera un attachement pour l’intervenant. Cet attachement ressemblera à celui qu’il a déjà établi avec les personnes qui lui ont manifesté de l’attention.

    1934  Sterba : « l’ego alliance » relation positive entre le moi raisonnable du client et le moi analysant de l’intervenant. L’auteur met l’accent sur l’importance de la capacité du client de travailler au succès de l’intervention.

    1956 Zetzel :  concept d’alliance thérapeutique : Elle considère que l'alliance thérapeutique comprend la relation positive du client avec l’intervenant et son identification à lui.

    1957 Rogers : la relation offerte par l’intervenant est une condition nécessaire et suffisante pour aider le client à résoudre ses problèmes

    1962 Barrett-lennard : l’empathie, la congruence et l’acceptation inconditionnelle de l’intervenant est suffisante pour que le client s’améliore.

    1965 Greenson : l’alliance est une relation positive entre le client et l’intervenant, il s’agit de la capacité du client dans le succès de l’intervention

    Qu’est-ce que l’alliance de travail

    C’est la construction d’une interaction

    L’alliance de travail est, en elle-même, un processus traversé de part en part et à tout instant par les notions de mutualité, coopération, collaboration, réciprocité, partage, accord, tolérance, respect… et de régulation intersubjective permanente (Lecomte et al., 2004),

    3 dimensions de l’alliance de travail

    1.       Un accord sur l’objectif (à partir de l’idée de l’objectif qu’ont en commun les 2 parties)

    2.       Un accord sur les tâches (quelles sont les activités dans lesquelles les 2 parties s’engagent)

    3.       Qualité du lien, de la relation entre l’intervenant et son client (confiance, sollicitude, engagement) L’établissement d’un lien résidant dans la qualité affective et émotionnelle de la relation entre client et intervenant

    Les effets de l’alliance de travail

    Les études évaluatives sur la qualité de l’alliance de travail ont montré que :

    ›  La qualité de l’alliance de travail donne des résultats positifs

    ›  Les 3 dimensions sont interdépendantes :

    Plus il y a accord sur l’objectif, plus la qualité du lien se renforce et vice-versa

    Les 2 facteurs essentiels de l’installation de l’alliance de travail

    1.    Le facteur affectif (lien relationnel) : la personne vit le conseiller comme apportant aide et soutien 

    2.   Le facteur cognitif et de motivation (accord sur les objectifs et les activités) : sentiment de coopération, travail commun, collaboration des participants 

    Causes de rupture de l’alliance

    ›  Incompréhensions

    ›  Erreurs de programmation

    ›  Ignorance ou non prise en compte (par l’intervenant) de faits que le client voudrait que l’intervenant sache

    ›  Désaccord sur les objectifs de l’intervention

    Indices de bris d’alliance de travail

    ·         L’expression directe, par le client, de sentiments négatifs l’égard de l’intervenant

    ·         L’expression indirecte, par le client, de sentiments négatifs l’égard de l’intervenant

    ·         Le désaccord avec les objectifs ou les tâches de l’intervention

    ·        La complaisance : le client qui a peur de dire non à une tâche de crainte de se brouiller avec l’intervenant ou de susciter un rejet exprime un accord avec une tâche à laquelle il ne donne pas suite.

    ·         Les manœuvres d’évitement : non réponse, ignore les remarques de l’intervenant, le client peut aussi arriver en retard, annuler un rdv ou ne pas se présenter.

    ·         Les comportements qui rehaussent l’estime de soi : pour regagner une estime de soi perdue. Les clients peuvent protéger leur estime d’eux-mêmes en attaquant l’intervenant par des remarques directes ou en le dévaluant subtilement par des sarcasmes.

    ·         La non réponse à une intervention

    Effets du bris de l’alliance

    ›  Fin prématurée de l’intervention (la personne ne vient plus aux RV, par ex.)

    ›  Si restauration de l’alliance, les résultats sont-ils plus importants ?

    Comment restaurer l’alliance

    ·         Porter attention aux ruptures de l’alliance : les identifier

    ·         Etre conscient de ses propres sentiments, de ce que ça nous fait (à nous intervenant)

    ·         Accepter ses responsabilités : lorsqu’il y a une rupture de l’alliance de travail, le client et l’intervenant deviennent prisonniers de leurs positions. Ils essaient tous les deux de les justifier. Si l’intervenant s’inclut dans la description de l’interaction et reconnaît ses responsabilités, le client peut plus facilement concevoir le processus d’exploration comme une activité de collaboration.

    ·         Manifester de l’empathie pour l’expérience de la personnne

    ·         Maintenir la condition d’observateur participant (Safran, 1990)

    Comment évaluer la qualité de l’alliance de travail

     Outils : questionnaires d’évaluation de la relation


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :